[En vidéo] Le photovoltaïque pourrait compter sur les pérovskites en deux dimensions. La quantité d’énergie émise par le soleil est considérable. Néanmoins, il est crucial de savoir l’extraire efficacement. Les pérovskites pourraient s’avérer être des matériaux particulièrement adaptés. Des chercheurs de l’université Rice, située aux États-Unis, travaillent sur la création de films bidimensionnels en pérovskite dans le but de concevoir des panneaux solaires qui soient efficaces, fiables et abordables. (en anglais) © Université Rice
Et si les champs de panneaux photovoltaïques se retrouvaient au milieu de l’océan? Ce projet, orchestré par le groupe Huaneng en Chine, consiste en un prototype de plateforme flottante doté de différents modèles de panneaux solaires. Une étude de son efficacité et de sa solidité face aux conditions maritimes sera effectuée sur une durée d’un an.
De manière similaire aux éoliennes en mer qui génèrent de l’énergie, la Chine commence à tester d’importantes plateformes offshore dotées de panneaux photovoltaïques. Le prototype Yellow Sea No.1, géré par le groupe Huaneng, est installé en mer près de la péninsule de Shandong. Avec une configuration hexagonale, cette plateforme s’étend sur une surface de 1624 m² et intègre 434 panneaux photovoltaïques.
Pour réaliser cet essai à grande échelle, les ingénieurs ont intégré trois technologies de panneaux distinctes. Les capacités de ces panneaux ne sont pas identiques, ce qui permet d’évaluer la configuration la plus robuste et la plus performante en termes de production d’énergie. La plateforme, qui s’élève à neuf mètres, est soutenue par 64 bouées installées autour de sa base. Elle est ancrée au fond marin par des câbles fixes, ce qui lui assure une position stable.
La plateforme, grâce à sa conception et à sa déflexion, peut supporter des vagues d’une hauteur maximale de 10 mètres. Toutefois, la présence de ces vagues représente un problème majeur. Elles provoquent l’accumulation de cristaux de sel sur les panneaux, ce qui impacte négativement l’efficacité de la conversion photoélectrique. En outre, l’eau de mer entraîne la corrosion des composants photovoltaïques ainsi que des systèmes électriques.
Une année d’évaluation.
Pour ces raisons, la plate-forme a été surélevée afin d’éviter tout contact avec l’eau de mer. L’expérimentation, qui se déroule à une trentaine de kilomètres au large, dans des eaux profondes de 30 mètres, durera un an. La résistance aux vents et aux vagues, ainsi que l’évaluation de la robustesse de l’ensemble, seront examinées. De plus, le rendement électrique et les exigences en matière de maintenance seront également analysés.
Si le résultat s’avère positif, ce type de plateforme sera développé et viendra en aide aux parcs éoliens offshore existants. Le projet chinois n’est pas le seul au monde, d’autres entreprises expérimentent également des prototypes similaires. Un modèle, présenté par NoviOcean, est même de nature hybride, permettant de combiner les énergies éolienne, houlomotrice et solaire.
Voici un lien vers la vidéo pour voir à quoi ressemble ce champ de panneaux solaires